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Samy Douib

Samy a habillé les plus grands du cinéma français : Marielle, Rochefort, Depardieu… La première fois que Dominique m’en parle, je ne veux pas croire au mouton à cinq pattes, la perle rare, je suis plutôt circonspect. Je me méfie un peu du name-droping dans le milieu mais j’ai confiance en Dom et je valide l’idée d’une première rencontre. Celle-ci est à la limite du surréalisme : on se retrouve chez un ami qui tient un bar, rue de l’isly. En fond de salle, dans une semi-obscurité. Dehors il tombe des cordes. Je suis tout de suite bluffé par sa bonhommie, sa gentillesse et son écoute. Je le laisse prendre mes mensurations puis il me raconte qui il est. Il me parle de Depardieu (cite Gérard avec infiniment de respect), du travail qu’il a fait pour lui dont Balzac, Monte Christo et surtout … Valjean ! Ça ne s’invente pas. Le type de costume qu’il connaît. Il me parle de Corneau, de tous ces matins du monde où l’on aimerait croiser un type aussi simple et aussi brillant que lui. Samy est retraité. Enfin devrait l’être. Il bosse comme un malade, au moment où il réalise mon costume, il est à la fois sur une comédie musicale, un film et une autre pièce. C’est un passionné, il a cette étincelle dans les yeux qui ne trahit pas. Quelques semaines plus tard, j’ai mon costume, ma seconde peau dira Dom. A mon tour d’avoir les yeux qui brillent. De porter enfin le manteau de mon super héros. Je me sens invulnérable ! Merci mon ami. Merci Dom.

Christophe Delessart

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