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Johanna Dilolo

La première fois, on s’est rencontré à la Comédie Saint-Michel, elle était régisseuse et allait s’occuper de mon spectacle Autopsie des contes de fées. C’était début 2013. Je la voyais comme quelqu’un de discret. Prudent. Johanna a ce côté animal que j’adore. Elle marche au feeling. Pas de faux sentiments. Si elle aime, elle te le dit. Elle ne te baratine pas. Je sentais qu’on avait quelque chose à faire ensemble un peu plus tard. Dans une autre vie. Et puis le temps passe. En 2015 je la revois à Avignon par hasard, dans ce petit village estival, bouillonnant d’artistes, de potes, de spectateurs. Elle avait vu l’année précédente Médecine d’Ours. On avait pris un pot ensemble chez Ginette, notre point de chute fétiche, place des Corps Saints. Cette fois, elle met en lumière un gamin hypra doué. Je découvre ce spectacle en 2016 pour sa seconde saison. Et là je pige. Elle est tellement discrète que je n’ai pas imaginé tout ce qu’elle était capable d’apporter au-delà de la régie. Je lui confie la création lumière de Valjean. Elle me propose une lumière belle, simple, essentielle. C’est un carton. Elle est comme ça, Jo. Un cœur d’or et un putain de talent. A l’instant où j’écris ces lignes, je suis encore sous le charme d’un clip qu’elle vient de réaliser pour un groupe de  rock : Third Clouds. Le titre s’appelle Lost in Time. Je l’ai vue il y a quelque temps diriger l’équipe de technicos lors d’une sortie dans une grande salle. C’est clair, précis, sans équivoque. Elle sait ce qu’elle veut. Tu lui laisses les clés, elle gère. Encore une belle rencontre. Et maintenant je ne la lâche plus….

 

Christophe Delessart

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